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Vol AF 447 : plusieurs pistes, aucune certitudeCréé le 01/06/09 - Dernière mise à jour le 03/06/09 à 11h40 61 commentaires

Les recherches pour tenter de récupérer des débris du vol AF 447 Rio-Paris se poursuivent dans une zone désormais resserrée, en
haute-mer. La disparition de l’appareil reste inexpliquée dans l’immédiat mais son "cerveau" aurait pu être touché directement.

© Reutersplus d'infoAir France |avion Nouveau !

Où se concentrent les recherches ? Les débris localisés par l'armée brésilienne -des pièces métalliques, un siège ou encore une nappe
d'hydrocarbures étalée sur cinq kilomètres- proviennent de l'avion d'Air France, selon l'état-major des armées, qui affirme n'avoir "
plus aucun doute" sur l'origine des débris. Il s'agit désormais de les récupérer dans une zone située à 650 kilomètres au nord-est de
l'île de Fernando de Norohna. Pour cela, trois navires marchands, qui ont été déroutés, sont présents sur place depuis mardi soir. Ils
devraient être appuyés par des bâtiments militaires brésiliens, à partir de mercredi soir, ainsi qu'un navire de l'Ifremer, le "Pourquoi
pas ?".

Que se passera-t-il si l'avion est retrouvé ? Si des corps sont récupérés, ils seront transportés par la mer puis par les airs jusqu'au
territoire brésilien. Des agents spécialisés ont commencé à se rapprocher des familles des passagers pour établir des dossiers
d'identification, en procédant notamment à des prélèvement ADN.

Sur le plan judiciaire, comment va se dérouler l'enquête ? Actuellement, la procédure judiciaire est une enquête préliminaire conduite
sous la houlette du parquet. Elle a été confiée à la Gendarmerie des Transports Aériens, appuyée par l'Institut de recherches
criminelles de la gendarmerie nationale. Mais une information judiciaire sera "rapidement ouverte", affirme le parquet de Paris. Le
parquet de Bobigny, initialement chargé de l'enquête, a été dessaisi mercredi au profit du parquet de Paris : citant l'article 693 du
code de procédure pénale, le procureur de Bobigny a indiqué qu'il faut tenir compte du lieu de résidence des victimes et aucun des
passagers du vol Rio-Paris n'était originaire de la Seine-Saint-Denis.

Comment les incidents ont pu s’enchaîner ? Selon Bernard Chabbert, l'expert aéronautique d'Europe 1, la foudre aurait pu
notamment endommager le système de dégivrage. Les capteurs de l'avion auraient alors été dans l'impossibilité de fonctionner
normalement. Ce système de sondes aurait donc donné des informations faussées à l'ordinateur de bord qui aurait tenté d'y répondre,
en vain :





L'équipage pouvait-il faire quelque chose ? Non. Si le "cerveau" de l'avion a ainsi été touché et désorienté, l'équipage n'a pas eu le
temps ni la possibilité de reprendre le contrôle ou de donner l'alerte.

La foudre peut-elle être seule en cause ? Cette piste a été la première citée par Air France lundi après-midi. Les spécialistes
rappellent cependant qu’un avion est frappé par la foudre en moyenne toutes les 1.000 heures de vol et que les appareils sont
spécialement conçus pour faire face.

Regardez des images d'un avion frappé par la foudre :






Et la piste terroriste ? Le gouvernement français n'a pas souhaité écarter définitivement cette hypothèse. Aucune revendication n’a
cependant été signalée.

Qu'est-ce que le "pot au noir" ? Lors de sa disparition, le vol AF 447 traversait la zone dangereuse dite de "convergence
intertropicale", un secteur de basses pressions où se rencontrent des masses d'air orageux de l'hémisphère nord et de l'hémisphère
sud.
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